La créatrice de bijoux Aurélie Bidermann nous a livré ses meilleures adresses à New York, où elle ouvre une seconde boutique.
Par Frédérique Dedet
Photographie : Clément Pascal
“Il m’est impossible de choisir entre Paris et New York.” Aurélie, installée sur le canapé de son appartement de l’Upper East Side, est arrivée de Paris la veille. Elle partage vraiment son temps entre les deux villes: Paris, où elle est née, et New York, dont elle est tombée amoureuse à la fin du siècle dernier alors qu’elle travaillait au département Impressionnistes modernes chez Sotheby’s. Mais sa passion des bijoux, née très tôt devant les parures Van Cleef & Arpels et Cartier de sa grand-mère, a pris le dessus. Diplôme de gemmologie anversois en poche, elle est retournée puiser son inspiration dans l’énergie incomparable de Manhattan. Aurélie habite cet appartement depuis une dizaine d’années. “J’adore ce statut de bohémienne, j’ai ici un super-groupe d’amis et me sens complètement chez moi. À Paris, j’ai ma mère, ma fabrication, mon bureau de presse, mes amis d’enfance… J’ai besoin de ces deux lieux.”
Elle est descendue chez Eat, au coin de la rue, nous acheter des croissants – on abuse, ils sont sublimes –, son appartement, sans vis-à-vis, offre des échappées vers le sud et sur Central Park. Peu meublé, mais avec un goût très sûr, on y trouve des livres d’art, des catalogues d’expositions, des photos de famille et des souvenirs de voyages : Positano, au sud de Naples, où elle va l’été, et Careyes, sur la côte Paci que du Mexique, où elle passe souvent les fêtes.
Aurélie me montre quelques pièces de sa dernière collection : elle en dessine trois par an, plus depuis deux ans une collection de haute joaillerie présentée en mars, dont elle distille des pièces plus light tout au long de l’année. Un parcours fulgurant depuis ses premiers bracelets porte-bonheur lancés en 2003, fabriqués initialement pour ses amies. L’aboutissement depuis sa première création à l’âge de cinq ans, réalisée en démontant un bracelet de sa maman, qui ne lui en a pas tenu rigueur longtemps et l’a même porté !
Aux États-Unis, ses bijoux ont vite été adoptés par les jeunes femmes lancées : Sofia Coppola, Mary Kate Olsen et Beyoncé, pour ne citer qu’elles. Un succès qui ne l’a pas changée, elle reste généreuse, modeste et pleine d’humour.
À Manhattan, elle partage sa vie entre l’Upper East Side, où elle s’est installée il y a douze ans, et Soho, au bas de la ville, où elle a ouvert sa première boutique l’an dernier et établi son bureau. En février, pendant la fashion week, elle ouvrira une seconde adresse sur Madison Avenue, à quelques blocks de chez elle. Aurélie se déplace à pied, en limo, en métro ou à vélo ! “Selon l’urgence”, précise-t-elle. Comme si elle aimait toujours se partager équitablement, elle nous a emmenés au nord puis au sud de la ville, découvrir le meilleur de son New York.
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