Connue pour le duo de Djettes qu’elle composait avec Tania Bruna-Rosso (Les Putafranges), Cécile Togni revient en force avec un bureau créatif qui porte son nom. Elle nous en parle autour d’un déjeuner à l’Hexagone, le nouveau restaurant du chef Mathieu Pacaud…
Propos recueillis par Karen Rouach
Photos : Clément Vayssieres
Pourquoi avoir choisi ce lieu pour déjeuner ?
Je ne l’ai pas choisi par hasard : c’est moi qui ait fait l’illustration sonore de ce restaurant. J’ai proposé une quinzaine de titres en fonction des heures de la journée, car bien sur on ne met pas la même musique le matin, le midi et le soir. J’ai fait comme si je mixais en live, en tenant compte du fait que ce soit un restaurant contemporain, et assez business le midi. D’où la sélection éclectique, mais assez pop, rock et électro.
Vous avez récemment créé le Bureau Cécile Togni, de quoi s’agit-il ?
En organisant mon mariage j’ai eu un déclic. J’ai réalisé que j’aimais rassembler, réunir les gens, et que j’avais surtout un bon réseau. Les marques m’appelaient souvent pour que je ramène ma “bande” à tel ou tel dîner. Ce bureau est une sorte d’agence de consulting créatif. Je peux organiser des dîners, des shootings, faire de la direction artistique. En fait, on peut me demander tout et n’importe quoi, du moment que cela se rapproche de l’événementiel et la communication.
Quel est votre rapport à la mode ?
De manière générale j’y suis sensible : j’achète des livres anciens sur le style, je lis des magazines, je me tiens informée… mais je ne me considère pas comme une accro de la mode pour autant. Je suis plutôt du monde de la musique.
Pourtant vous avez fait pas mal de collaborations avec des marques de prêt-à-porter et maroquinerie ?
Oui, avec Lancel par exemple. Le président de l’époque m’avait contactée pour que je vienne mixer à une soirée de la marque, et sans réfléchir je suis venue avec un sac Longchamp. À la fin de la soirée, il vient me voir et me dit : “tu es culottée quand même de venir chez Lancel avec un sac Longchamp!”. Le lendemain, j’avais un appel du bureau de style de Lancel pour imaginer un “DJ bag”, puis finalement une collection entière, vendue en exclusivité chez colette. Ensuite j’ai fait aussi une collection capsule pour Maje, une sorte de vestiaire idéal pour la parisienne d’aujourd’hui, mais sous le nom des Putafranges. Pour moi la mode et la musique ne font qu’un, et chacun inspire l’autre. D’ailleurs vous remarquerez que tous les gens de la mode ont un lien avec la musique.
Quel est votre style de tous les jours ?
J’aime les basiques, j’ai un style simple et efficace. Je porte beaucoup de jeans ou des pantalons tailles hautes, que j’associe à des chemises et des paires de derbies, Saint Laurent ou Church’s. Le soir, c’est talons hauts.
Quels sont vos créateurs favoris ?
Je suis une fan de Fendi, de sa maroquinerie spécialement. J’affectionne beaucoup Acne, qui colle tout à fait à mon style du quotidien. Saint Laurent me plaît pour son côté rock tout en restant sophistiqué. Valentino est aussi un designer que j’estime beaucoup pour l’élégance de ses créations ainsi que les matières utilisées. Concernant les nouveaux, Coperni, AMI, J.W. Anderson, Etienne Deroeux et Wanda Nylon sont ceux qui ont le plus attirés mon attention.
Votre parfum ?
Eau d’Hadrien de chez Annick Goutal.
Vos adresses préférées à Paris ?
J’aime beaucoup me rendre dans les concepts store Tom Greyhound et Colette. Le Bon Marché aussi, un grand classique où j’apprécie faire mon shopping. En matière de restaurant, j’ai un petit japonais en bas de la maison « Minori » où je vais pour sa qualité et son l’accueil. Récemment, j’ai découvert le restaurant « Los Mexicanos » où l’ambiance est chaude et les cocktails délicieux.
La pièce de votre boite à bijoux qui ne vous quitte jamais ?
Mon alliance créée par Delfina Delettrez. C’est une pièce unique.
La pièce mode de vos rêves ?
Plus jeune je pense que j’aurais pu vous en donner plusieurs mais avec l’âge il semble que je rêve encore plus d’œuvres d’art que de pièces de mode…
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