Hot street : la rue Bachaumont

Tout juste consacrée épicentre de la faune smart de Paris par le New York Times, la rue Bachaumont, qui relie l’agitée rue Montorgueil à la rue Montmartre, est aussi celle qui accueille, au numéro 5, le siège des Editions Jalou. Autrefois déserte, la petite artère du Sentier a vu ouvrir en peu de temps un hôtel ultra couru, une parfumerie 2.0 et une cantine monomaniaque. Aucun hasard donc à ce que Christophe Robin, coloriste adulé du tout Paris, y installe son salon le mois prochain. Visite guidée en 6 arrêts.

Par Eugénie Adda

Un hôtel : le Bachaumont

Un hôtel pour Parisiens, c’est presque l’idée du Bachaumont, ouvert cet été dans une discrétion appréciée sous l’impulsion de Samy Marciano. Déjà à la tête de la maison de prêt à porter Rodier, l’entrepreneur a fait appel aux nouvelles têtes couronnées du lifestyle parisien : Dorothée Meilichzon pour la déco, Grégory Marchand du Frenchie pour la carte du resto et les experts de l’Experimental Group pour les cocktails. Car en plus des 49 chambres et suites arrangées dans le pure style Meilichzon (comprenez un savant mélange de scandinave fifties et de détails dernier cri), le Bachaumont peut se vanter d’avoir l’une des tables les plus agréables du quartier.

Au menu, un choix restreint de propositions bistrotières néo-classiques, avalées sur le pouce par journalistes et attachés de presse sur les coups de 13h, mais aussi quelques tapas à picorer avec des cocktails pour un afterwork bien sapé.

18 rue Bauchaumont, 75002
www.hotelbachaumont.com

Une parfumerie : Nose

Parti du constat qu’une fragrance ne se choisit pas au hasard, Nicolas Cloutier s’est entouré d’une fine équipe de nez pour monter Nose, premier concept store dédié au parfum. En effectuant pour chaque client un « diagnostic olfactif » avec quelques questions et un profilage en fonction de ses parfums précédents, le conseiller finit par choisir 5 jus parmi les 3.000 références que compte la boutique, pour une proposition quasiment sur-mesure.

Outre les grands classiques de la parfumerie de niche (Dyptique, Maison Francis Kurkdjian, Kilian..), l’endroit nous fait découvrir quelques raretés. Parmi elles, la marque d’Oman Amouage, les Berlinois eco-responsables Friendly Für ou encore L’Air de Panache, cologne créé par Nose et inspirée par The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson. Et avec ça ? Une offre pointue de cosmétiques, bougies et parfums d’intérieur pour upgrader son salon et sa salle de bain.

20 Rue Bachaumont, 75002
nose.fr

Un restaurant : La Cevicheria

Ouverte rue Marie Stuart en 2013, la Cevicheria s’est délocalisée l’année dernière à une centaine de mètres à peine, passant de planque confidentielle à cantine de référence. Mieux qu’un énième exemple de resto mono-produit, le lumineux endroit pousse plus loin l’obsession en ne laissant à ses clients pas d’autre choix que de manger cru. Les ceviches de dorade, thon et poulpe achetés le matin chez le poissonnier du quartier, sont travaillés dans la pure tradition péruvienne, se permettant ça et là quelques touches asiatiques et méditerranéennes.

On en profitera pour goûter au Tiradito, équivalent plus doux, proposé ici sur une base de saumon et bar sauvage, tandis que les affamés se rabattront sur les géniaux ceviches de bœuf, à prendre avec une réconfortante purée de patate douce nappée de cheddar.

14 Rue Bachaumont, 75002
www.la-cevicheria.fr

Un spa : La Sultane de Saba

Derrière cette façade sans prétention se trouve l’un des meilleurs spas orientaux de la capitale. Déjà installé dans 4 lieux parisiens, la Sultane de Saba propose, dans son adresse de la rue Bachaumont, un hammam intimiste et enchanteur, ainsi qu’une carte de soins inspirés des rituels d’Orient et d’Asie. Modelages du corps, soins du visage et teintures des cils et sourcils sont effectués comme là bas, à base de produits naturels signés La Sultane de Sabba.

Le miel, la rose, l’argan et quelques fleurs japonaises comme le lotus remplacent ici les actifs nouvelle génération avec une efficacité qui n’est plus à prouver, une fois utilisés dans des formules et techniques de massage ancestrales. A ne pas négliger non plus, la boutique du spa, véritable mine d’or pour qui aime les senteurs de figue et de frangipanier.

8Bis Rue Bachaumont, 75002
www.lasultanedesaba.com

Un opticien: Le Caribou

Dans une ambiance à mi-chemin entre le loft new-yorkais et la cabane de trappeurs canadiens, ce lunettier indépendant accueille les clients comme à la maison, les invitant à s’installer dans un imposant canapé Chesterfield. Tables en bois brut, murs en brique et meubles industriels chinés, on est ici à mille lieux de l’opticien de quartier franchisé, surtout lorsqu’on jette un œil à leur sélection ultra précise.

Optiques ou solaires, les montures sont signées par des marques niche du monde entier et quelques jeunes noms du marché. Coup de cœur pour la maison centenaire japonaise Masunaga, les créations vintage revisitées et faites à la main de Lesca et l’ADN riviera de Leisure Society. +1 pour l’accueil souriant et les conseils vraiment pro.

4 Rue Bachaumont, 75002
www.lecaribou-opticiens.fr

Un salon de coiffure : Christophe Robin

Jusqu’ici installé dans une suite du Meurice, le coloriste Christophe Robin, à qui on doit les blonds de Catherine Deneuve, Léa Seydoux ou encore Nathalia Vodianova, a choisi la rue Bachaumont pour ouvrir son premier salon parisien, dont l’inauguration devrait avoir lieu au milieu du mois de mai.

Dans un esprit rococo décalé inspiré par le style Tony Duquette et orchestré par l’architecte et restaurateur François Bosc, l’endroit se voudra à mille lieux du calme feutré du palace, prônant une approche bien plus démocratique de la haute coiffure, autant par l’ambiance good mood que par les prix, revus à la baisse. Accolée au salon, on trouvera une première boutique où il sera possible de venir tester les soins gratuitement.

Ouverture au mois de mai au 16 rue Bachaumont
christophe-robin.com

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