Décidément innarrêtable, l’entrepreneur Pierre Moussié signe, après le Mansart et la Brasserie Barbès, son premier hôtel, en partenariat avec sa femme Elodie, ainsi que Sophie Richard
Niché dans un immeuble de la rue René Boulanger entièrement remis à neuf, le Providence s’impose comme le nouveau passage obligé du 10ième arrondissement, pour les Parisiens comme pour les touristes. Dans une ambiance début de siècle, l’endroit mise sur une atmosphère feutrée, à mi chemin entre le vieux Paris et le pub cosy à l’Anglaise.
Mais c’est dans ses chambres que le Providence déploie un raffinement défiant largement la concurrence des autres boutique-hôtels parisiens. Dans ces 18 cachettes dont une spacieuse suite au dernier étage, les velours et tissus signés House of Hackney recouvrent murs et lampes assorties, les mini-bars sont conçus sur mesure et les meubles, chinés un peu partout, ont été reproduits spécialement, y compris de fastueuses têtes de lit art déco. Un luxe déployé jusqu’au moindre détail, des interrupteurs cuivrés aux accessoires de salle de bain habituellement peu élégants, mais fabriqués ici sur demande pour se fondre dans le décor de marbre et de carreaux blancs, et accompagner les cosmétiques créés par Ramdane Touhami.
Au rez-de-chaussée, un resto-bar avec pignon sur rue où savourer une cuisine bistrotière proposée à l’ardoise, avec une belle carte de vin et des cocktails dans la veine contemporaine. Les clients qui n’auront pas la force de descendre de leur chambre pourront, snobisme ultime, compter sur les alcools, fruits et sirops cachés dans les mini-bars pour se faire leurs propres cocktails.. Ou pour les occupants de la suite, faire venir un bartender le temps d’une soirée avec vue sur les toits.
Eugénie Adda
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